À propos de Your brain at work de David Rock

Nous expérimentons tous, au quotidien, les errances et défaillances du cerveau humain, soumis à des surcharges cognitives liées au travail (qui ne consulte pas ses mails dès le réveil ?), aux sollicitations extérieures des réseaux sociaux et des médias, au multitâche et au second-screening (regarder la télé en naviguant sur son smartphone), ainsi qu’aux sommations de notre environnement. Dès que nous ouvrons l’œil, cette suractivité neuronale et la complexité des tâches auxquelles nous nous livrons épuisent nos réserves d’énergie mentale, nous laissant exsangues pour les activités cérébrales importantes, telle la priorisation de la journée. Consommatrices d’énergie, nos obsessions le sont aussi : un amour sans espoir qui occupe constamment notre esprit, une difficulté future entièrement hypothétique qui nous hante avant même de s’être concrétisée, une fringale obnubilante ou craving pour un Oréo ou pour des rillettes, et qui nous dévore, l’inquiétude irrationnelle pour le bien-être d’un enfant qui nous mine. Autre activité mentale parasitant notre cerveau, parfois volontaire, parfois involontaire : la divagation, cette flânerie mentale qui cristallise une ou plusieurs de nos préoccupations, éphémères ou chroniques, fantasmées ou psychotiques, et érode notre capacité de prise de décision. Le livre Your brain at work de David Rock (2009) explore les circonvolutions biologiques et psychologiques du cerveau humain, les obstacles qui réduisent la performance cognitive des individus, et les solutions possibles.

Auteur: Héloïse Berkowitz

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