La Pinacothèque occupe une place à part parmi les musées à Paris. Ce musée privé est installé dans un immeuble qui donne sur la place de la Madeleine au numéro 28. Pas d’architecture marquante, pas de financement public dans le cadre d’une politique culturelle affichée par l’État ou par la Ville de Paris, pas de conservateurs d’État. Non, une simple façade aux fenêtres fermées et cela sur trois étages en plein quartier Second Empire avec son commerce de bouche de luxe comme la maison Hédiard, fondée en 1854 à côté de la maison Fauchon, fondée quant à elle en 1886. Ce premier musée privé est à l’initiative d’un homme, historien de l’art, Marc Restenilli, qui cherche à monter autrement des expositions, recherche des angles inédits dans la programmation et veut rendre accessible l’art au plus grand nombre, brouillant un peu plus les frontières entre public et privé. Si le critère de réussite d’un tel projet est sa durée de vie, alors ce musée privé a plutôt bien réussi. Créée en 2007, non seulement la Pinacothèque résiste au temps mais elle s’agrandit même, puisqu’une deuxième Pinacothèque a été ouverte en 2011 avec l’intention affichée de devenir le premier musée transversal parisien « où dialoguent mille ans d’histoire de l’art à travers une centaine d’œuvres majeures ».

Auteur: Jean-Michel Saussois

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