C omment peut-on définir et appréhender les capacités (capabilities) d’une firme ? De ce qu’une firme fait, on peut en déduire – et déjà avec des réserves sur ses performances réelles qui ne seront pleinement connues que plus tard – qu’elle est capable de le faire. Mais l’intérêt de la notion de capacité réside évidemment dans l’analyse dynamique : de ce qu’elle fait, la firme a intérêt à inférer ce qu’elle pourrait faire d’autre, de nouveau et de plus créateur de valeur. Et c’est ce qu’elle fait en permanence Quelles sont donc les dimensions de la notion de capacité ? Pour les mettre en évidence et les discuter, il peut être intéressant de partir d’une citation de Diderot sur le goût. L’exercice peut paraître frivole, mais l’est moins qu’on ne pourrait le penser : visiblement, en définissant le goût, Diderot le perçoit comme ce que l’on peut appeler une capacité, et il met en évidence les dimensions essentielles de cette dernière.

 

« Qu’est-ce que le goût ? Une facilité acquise par des expériences réitérées, à saisir le vrai ou le bon, avec la circonstance qui le rend beau, et d’en être promptement et vivement touché. »

Auteur: Hervé Dumez

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