Les chercheurs en gestion1 s’intéressent de plus en plus à l’oeuvre des philosophes pragmatistes, dans la mesure où ils sont à la recherche d’une manière, différente des théories classiques, de penser l’action et la connaissance, qui corresponde davantage à ce qu’ils observent dans la réalité. Dans ce contexte, James, par rapport à Peirce ou Dewey, est très « sous exploité », notamment pour des raisons éditoriales, mais qui sont désormais résolues (tous ses principaux livres sont à nouveau disponibles en français), alors qu’il est le premier à avoir donné une définition cohérente du pragmatisme à laquelle on peut se référer, plus facilement que pour les deux autres. Notre objectif dans cet article consiste à présenter les principales thèses de James en nous appuyant sur son livre publié à partir de leçons qu’il a données en 1906 au Lowell Institute à Boston et à Columbia en 19072 et en nous aidant également du livre de David Lapoujade3 pour en tirer trois conjectures, dont nous pensons qu’elles pourraient présenter un intérêt certain pour la gestion. Elles tournent toutes les trois autour de la manière de considérer les idées ou encore la pensée en gestion.

Auteur: Jean Bastien

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