Un palais, sa porte, un livre et une étude de cas m’amènent à écrire ces quelques pages sur l’histoire de Salvatore Ferragamo. À l’automne 2011, alors que je marchais dans les rues de Florence par un beau et froid jour de novembre, mon regard s’est arrêté sur le palais Spini-Feroni. Je ne connaissais alors ni son nom ni son histoire, mais remarquais l’une de ses portes. Elle était fermée mais appelait le regard, par sa majesté, la couleur de son bois, son ornementation symétrique, la pierre qui l’entourait. Ce n’était pas la première façade sur laquelle je m’attardais, plongée dans la richesse des murs de Florence, mais sans trop savoir pourquoi, c’est la première que je prenais en photo. Une porte fermée comme une invitation au voyage. Mon regard se porta ensuite sur une seconde porte, ouverte cette fois-ci sur une autre en verre et laissant transparaître un plafond raffiné. Je remarquais également la signature d’une marque, sur le fronton, que je reconnaissais sans vraiment la connaître. Un nom, délicatement calligraphié. Sans nul doute une maison de luxe italienne de plus dans la ville. J’étais alors empreinte de ma visite, faite le matin même, du musée Gucci qui avait tout juste ouvert ses portes place della Signoria1 . Au-delà des collections qui y étaient présentées pour retracer l’histoire de Guccio Gucci, j’avais en mémoire la pierre de ses murs.

Auteur: Colette Depeyre

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