Longtemps la recherche qualitative a été synonyme d’une sorte d’impressionnisme méthodologique : le chercheur fait des entretiens, tient un journal de ce qu’il a observé, prend des notes sur les réunions auxquelles il a pu participer, lit des documents. Muni d’un stabilo, il surligne ça et là ce qui le frappe, l’intéresse, le stimule, laissant dans l’ombre et l’oubli – nécessité fait loi – des pans massifs du matériau recueilli ; puis, en liaison avec ses lectures et ses intérêts théoriques, il combine le tout, hypothèses, propositions, concepts et extraits de matériau, en une synthèse – thèse, livre, article. La subjectivité éclairée du chercheur préside à une telle démarche.

Auteur: Hervé Dumez & Magali Ayache

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